Les jours passent et malgré la tendresse des personnes que je rencontre sur mon chemin, j’aperçois aussi très vite le versant de la médaille de ce pays: les “favélas” hyper dangereuses en plein centre ville, les risques potentiels de se faire agresser à chaque coin de rue, d’où les vitres fumées de chaque voiture que je croise! Et comme me le raconte le père de Luz Elena (une autre guatémaltèque adorable que j’ai eu la chance de connaître):
– tu sais Bénédicte, ce qui est triste aujourd’hui c’est que le Guatemala est devenu, par son emplacement sur la carte, le passage incontournable pour la drogue entre les US et le reste de l’Amérique latine…alors imagines les guérillas, les clans montés les uns contre les autres, les rapports de force avec l’armée et la guerre civile qui n’est pas si loin…
Walter, un autre contact qui m’a fait l’honneur de m’emmener en voiture jusqu’à ma prochaine étape de voyage après mes 4 jours dans la capitale, me confirme cette idée d’un pays tiraillé entre l’envie de progresser et d’améliorer sa qualité de vie et la gangraine qui grandit a cause de la drogue, des nouveaux cartels et des conflits d’intérêts…
Injustice, drogue, émergence d’une élite prenant 95% de la part du gâteau, inégalités accablantes…Voici des sujets qui vont souvent revenir sur le tapis au cours de mon séjour au Guatemala… C’est une réalité qu’il faut prendre en compte au moment de décider d’embrasser ce merveilleux pays…