Rassemblements à San José Costa Rica

Après 3 semaines d’immersion en pleine nature, reprendre contact avec l’énergie d’une ville pendant quelques jours m’a grisée, m’a requinquée, j’y ai retrouvé mes marques, mes réflexes de citadine…
On m’avait dit: “tu verras San José c’est moche” ou bien “c’est une ville dangereuse, fais gaffe“… Alors je m’étais préparée au pire, je n’avais aucune envie mais j’étais obligée d’y aller pour des raisons administratives… et puis, ça a été la bonne surprise. Tout d’abord, parceque j’ai eu la chance d’avoir des contacts de personnes sur place, des “Ticos” (nom donné au peuple du Costa Rica) adorables qui m’ont emmené un peu partout et m’ont présenté à leurs amis, ça a été l’occasion de faire une véritable plongée dans la vie locale de San José. Et puis je suis arrivée à un moment où la ville était en pleine effervescence pour plusieurs raisons: c’était le Festival International de las Artes (http://www.festivaldelasartes.go.cr), mais surtout, c’était les élections présidentielles!
Et c’est ainsi que je me suis retrouvée, à ma plus grande joie, immergée dans divers rassemblements organisés dans la capitale du Costa Rica: tout d’abord celui au Parc Sabana, afin d’admirer un spectacle de rue exceptionnel exécuté par une troupe polonaise invitée pour l’occasion (https://www.youtube.com/watch?v=oZLKuhbIPBs). Le lendemain, j’étais dans un petit théâtre de quartier, pour voir une pièce de théâtre intimiste dont la protagoniste n’était autre que la sœur de Cristian, un ami d’ami… Et enfin, le dimanche, Julia, une Tica/contact qui travaillait pour la campagne électorale du futur président Luis Guillermo Solís, m’a proposé de la rejoindre plaza Roosevelt, pour fêter l’événement (tout le monde savait depuis des semaines qu’il serait l’heureux élu) avec les locaux. Là, c’était l’euphorie de tout un peuple, des milliers de drapeaux aux couleurs du parti, concerts en plein air, familles, groupes d’amis… Tous dansant ensemble pour fêter la victoire. J’ai adoré faire partie de cette ambiance. À un moment donné, quelqu’un m’a passé son drapeau, je l’ai pris avec plaisir et je l’ai levé en même temps que le reste des gens, grisée par la foule en liesse, j’ai partagé leurs cris de joie avec la sensation de faire partie de ce peuple! Quand je pense que quelques semaines plus tôt je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait politiquement au Costa Rica, là, c’est comme si j’y étais née!

festival de las artes