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Portrait: Marc le baroudeur

Une après-midi de grosse chaleur, il est 16h00, l’heure idéale pour sortir le bout de son nez car le soleil commence enfin à décliner, je décide d’aller faire un tour hors de mon hôtel et, à peine dehors, je salue quelqu’un que j’ai l’impression d’avoir déjà vu, mais non, c’est un parfait inconnu que je viens de saluer, ça le fait rire. À son accent je reconnais qu’il est français, nous causons ainsi deux minutes, dans la rue, et comme s’il avait été mon plus vieil ami, nous décidons tout naturellement d’aller prendre un pot ensemble.
Et c’est comme ça que j’ai connu Marc le baroudeur, un grand maigre d’une cinquantaine d’années, breton de souche, mais vivant à Paris depuis des années, il a parcouru un nombre incalculable de pays grâce à ses différents boulots, dans la prod, la pub ou pour son simple plaisir… facile à vivre, il va devenir mon compagnon de route pour 2-3 jours, quelle chance j’ai! Car il aime aller dans des coins totalement paumés, et je le suis, ravie en lui disant:
je n’y serais certainement jamais allé seule!
Son crédo: hors des sentiers battus, alors allons-y, même si parfois je flippe carrément, il me rassure en riant:
t’inquiètes pas Béné, au pire je sors ma machette!
Une machette? Que fait-il donc avec une arme pareille dans son sac?? Il me la montre, amusé par ma tête et me dit que c’est pour couper les herbes ou lianes dans les forêts retirées et pour effrayer les chiens ou singes s’ils essaient de l’embêter…
ah! Alors... Dis-je en déglutissant péniblement…
Il me raconte alors les situations les plus rocambolesques dans lesquelles il s’est retrouvé en voyage, et je me demande pourquoi diable ai-je fais la folie de le suivre dans cette randonnée??? Parcequ’en réalité il est sain et équilibré, et pour être franche, ces échappées à pied ou en 4×4 avec lui me changent un peu de mes promenades sécurisées …
Donc merci Marc, pour ce magnifique coucher de soleil dans un pré perdu face au lac, au milieu des vaches et chevaux sauvages brouttant paisiblement l’herbe. Merci pour nous être égarés dans une forêt vierge surnommée, à forte raison, “cloud forest”… pour finalement aboutir sur l’un des plus beaux miradors qu’il m’ait été donné de voir :-). J’ai eu quelques belles montées d’adrénaline, je n’ai pas toujours fais ma maligne, mais le jeu en a valu la chandelle!!

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